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Journal d'un voyageur du monde
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12 novembre 2002

"Pushkar Fair"

Aujourd'hui était le jour de l'inauguration officielle de la "Puskhar Fair". J'allai, de bonne heure, m'imprégner de l'ambiance et il y avait indéniablement une montée en pression et une excitation qui étaient très palpables.

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Des caravanes de chameaux étaient arrivées par centaines et formaient une véritable marée brune et noire de laquelle se détachaient les turbans multicolores des chameliers. C'était un fabuleux spectacle et je dégainai mon appareil photo. C'était le coin des chameaux qui était le plus intéressant et le plus frappant car beaucoup plus fourni que l'aire réservée aux chevaux et aux bovins. Il devait y avoir 2 à 3000 chameaux. C'était assez impressionnant.

pushkar15J'assistai à la séance d'inauguration officielle très kitsch puis je retournai à ma guesthouse pour changer de chambre. Un des fils de la famille qui dirigeait la guesthouse avait mis en place une vaste usine à gaz pour rentabiliser au maximum sa pension pendant la foire. Ne restant pas jusqu'au bout de la foire, il fallait donc que je change de chambre et je n'étais pas le seul dans ce cas, Christophe ayant dû changer une fois et un couple d'israéliens avait déjà dû changer trois fois en 3 jours ! Le fils était visiblement sous pression, la tension montait et du coup, l'ambiance de la guesthouse devenait quelque peu délétère. Je comprenais son désir de faire un maximum de fric pendant la foire mais il ne fallait pas pousser. J'essayais néanmoins de ne pas trop faire de caprice d'occidental exigeant et imbus comme les israéliens avaient tendance à le faire.

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Je passai mon après-midi à traîner sur la foire, me faisant souvent aborder par des enfants qui me réclamaient roupies, stylos ou chocolats mais aussi parfois par des vieux éleveurs indiens qui voulaient que je m'asseye près d'eux pour partager soit une cigarette soit un tchai. C'était sympa mais comme je ne fumais pas ni ne buvais de tchai et qu'en plus, ils ne parlaient pas un mot d'anglais, la discussion tournait vite court et je poursuivai mon chemin. Ce dernier m'amena en fin d'après-midi autour du lac où une vaste cérémonie d'offrandes avait lieu. Il s'agissait d'allumer des centaines de petites bougies placées sur des soucoupes et elles-même déposées sur le lac. Au bord d'un ghat, brahmanes et fidèles cérémoniaient tant et plus en offrant des dizaines de plats remplis de victuailles aux dieux. Ces cérémonies religieuses ne m'impressionnaient plus guère et il m'arrivait de plus en plus souvent de plaindre ses naïfs indiens et leurs milliers de dieux. Ceux que je ne plaignais pas mais qui me faisaient bien marrer, étaient ces occidentaux qui se prêtaient à ces rituels. Des concerts folkloriques avaient lieu dorénavant tous les soirs. J'allai voir le premier qui se déroulait devant une maigre assistance. La sono était pourrie, deux vieux haut-parleurs crachant une musique infecte. Les danses n'étaient pas très attrayantes et pour tout dire très ennuyeuses. Après cette mise en bouche, une espèce de comédie musicale à skteches et en hindi dans le texte se mit en branle pour la plus grande joie du public qui s'esclaffa à tout rompre. Aussi, ne maîtrisant toujours pas l'hindi, je revins à ma guesthouse pleine à craquer maintenant d'israéliens toujours aussi peu agréables.

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