Djiffer

Je quittai Mbour pour Djiffer, petit village de pêcheurs installé tout à la pointe d'une presqu'île. Le voyage me prit 2 taxis-brousse dont un qui me fit traverser un paysage lunaire de lagune asséchée et salée. Djiffer était posé tout au bout d'une longue langue de terre large de 800 mètres avec le fleuve Saloum d'un côté et l'océan de l'autre.

Je dégotai un campement vraiment pas cher où je disposai d'une case minuscule plantée à même la plage et face à l'ouest (of course !). Mais, malheureusement, il n'y avait pas grand-chose à faire ici non plus et je dus même renoncer aux balades en pirogue sur le Saloum qui étaient pour moi, hors de prix. De plus, tout était vraiment dégueulasse et une simple promenade sur la plage restait une épreuve difficile car je devais sans cesse slalomer entre les détritus, les tripailles de poissons pourrissant au soleil et les étrons humains qui se dressaient de partout, certains même encore fumants. Pour couronner le tout, je dus faire extrêmement attention à des meutes de chiens particulièrement vicieux et menaçants. Dommage car le site était beau et qu'à l'heure du coucher de soleil avec une petite bière bien fraîche, le campement n'était pas désagréable. Nima, la patronne, était de plus, très sympathique. Tant pis pour Djiffer, je comptais partir dès le lendemain.