Scènes de vie ouïgoure et méditations orientales
Pour ma dernière journée dans le Xinjiang, je retournai dans la vieille ville de Kashgar où je pris toujours autant de plaisir à simplement regarder le quotidien des ouïgours. Ce lieu était un vrai et total dépaysement et je ne regrettais pas d’être venu jusqu’ici, ne fut-ce que pour trois jours…
Car il était bien vrai que faire un trajet aussi long pour ne rester que trois petits jours (dont deux à Kashgar) pouvait paraître ridicule. J’en étais conscient. Mais je n’avais pas la "gnac" et la motivation nécessaires pour m’aventurer plus au large dans la province. Moi qui me faisait une règle d’or de voyager léger, j’étais trop lourdement chargé (pas moins de trois sacs pour un poids total de près de vingt kilos !) pour entreprendre des trajets en bus locaux toujours aussi fatigants, compliqués et fastidieux. Restaient les excursions organisées par les agences qui proposaient, pour certaines, des sorties qui m’auraient bien plu (trek de trois jours ou plus autour du camp de base du K2 ou du Muztagh-Ata, par exemple). Mais il faisait encore trop froid et, surtout, c’était vraiment trop cher pour mon petit budget (300 euros les trois jours de trek !). Dommage car la province du Xinjiang méritait qu’on s’y attarde à condition d’avoir un minimum de courage et de motivation, voire un bon peu d’argent ou bien encore, et idéalement, son propre moyen de transport… En cette année 2008, je n’avais malheureusement rien de tout cela…