Zàijiàn, Chine !
Voilà, le jour du départ était donc arrivé. Ce voyage de deux mois et demi à travers le Cambodge, le Laos et la Chine me laissait comme un goût bizarre que je ne pouvais encore qualifier. En fait, ce périple avait été comme un grand repas de famille avec ses moments de convivialité mais avec ses longueurs aussi. Le Cambodge et le Laos avaient été de gentils et sympathiques hors d’œuvres sans plus. La Chine, bien sûr, représentait le plat de résistance, souvent lourd et (trop) consistant. Heureusement, j’avais eu droit à de bons desserts avec le Xinjiang et le Sichuan et même à la cerise sur le gâteau avec le Yunnan. Mais, j’avais bien conscience que plutôt que prendre mon temps, le temps de déguster et de savourer l’ensemble, je m’étais contenté de grignoter et de picorer par ci, par là. Car, pour tout dire, je n’avais pas eu goût à grand-chose, je n’avais pas eu d’appétit, en un mot ça n’était pas passé. Pourtant, tout n’était pas mauvais, bien au contraire. Mais, quand l’appétit n’est pas là… Il allait falloir maintenant digérer tout cela et attendre… que l’appétit revienne ! Pour finir, je remercie toutes celles et tous ceux qui m’ont accompagné au cours de ce repas en espérant que, malgré tout, je vous aurais mis (ne serait ce qu’une petite louchée) l’eau à la bouche…