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Journal d'un voyageur du monde
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13 mars 2003

Chau Doc - Frontière cambodgienne

Je décidai de rejoindre Chau Doc, au bord du Mékong également, à 5 kms de la frontière cambodgienne. Le voyage fut relativement aisé en mini-bus (3H pour 120 kms) à zigzaguer au milieu de cyclo-pousses, motos et autres bus. La chaleur, ici, semblait plus intense encore. Il n'y avait pas de vent comme à Can Tho, c'était un véritable four. Aussi, arrivé à 12H, je déjeunai et direct, je regagnai ma chambre ventilée. Je ressortis vers 15H30. C'était intenable. Je m'abritai sous le marché couvert qui battait son plein. Ici, les marchés étaient tous très animés, colorés et semblaient ouverts du matin jusqu'au soir. C'était un vrai lieu de vie, ma foi pas désagréable. Les gens d'ici, encore peut-être plus qu'ailleurs, me saluaient et me souriaient. Certaines vendeuses plaisantaient et voulaient convoler en justes noces avec moi, mais encore pas bigame, je déclinai l'offre et poursuivai ma balade qui m'amena de l'autre côté du fleuve dans le quartier Cham des musulmans.

chaudoc2_1

Là aussi (et comme à Thu Tien, à Saïgon), l'ambiance était complètement différente, rurale, calme et paisible. De chaque côté d'une étroite route, se dressaient de très belles maisons en bois sur pilotis où vivait cette communauté musulmane. Je visitai 2 étonnantes mosquées et là aussi, seul blanc, je fus salué au moins par une centaine de personnes (hommes, femmes, enfants et vieillards) qui m'adressèrent soit un large sourire, soit un "hello" sonore, soit même quelques paroles en anglais. Il se dégageait de cet endroit une sérénité et une douceur de vivre qui faisaient plaisir à voir.

chaudoc1_1

Je quittai l'endroit avec quelques regrets et retournai dans la ville, de l'autre côté du fleuve. En cette fin d'après-midi, les gens étaient sortis, des jeunes pratiquaient le kung-fu sur une place, des jeunes filles chantaient en choeur dans une église, d'autres enfants chahutaient sur les trottoirs et les adultes regardaient tout ça d'un air placide. Cela me fit penser à ce que devait être la vie et l'animation des villages et des villes en fin de journée quand la chaleur se faisait moins intense, en Algérie, le pays qui m'avait vu naître. Ici, la chaleur restait vive, une chaleur tropicale, lourde,  qui m'écrasait et m'envoyait au lit rapidement. Je n'avais pas fait grand-chose d'excitant aujourd'hui mais, néanmoins, j'en gardais une bonne impression.

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