Jour férié
De retour par avion en matinée à Chengdu, je compris très vite que la règle numéro un à observer un jour de premier mai en Chine était de rester calfeutré dans son hôtel, la rue chinoise étant envahie par des masses laborieuses contentes de souffler un brin et en profitant pour se répandre à tout va comme un Yang Tsé Kiang en furie sorti de son lit...
Mais comme pour toute règle, il y avait toujours une exception, je décidai de m’offrir une soirée à l’opéra du Sichuan, école majeure de l’opéra chinois. Ce n’était pas une représentation théâtrale classique proprement dite mais plutôt un ensemble de courts spectacles mélangeant art martial, acrobatie comique et contorsions, maniement de marionnettes, théâtre d’ombres, concert de violon chinois, et une époustouflante démonstration de huanmian (changements de masques à la vitesse de l’éclair). Bien sympathique tout cela, ma foi !