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Journal d'un voyageur du monde
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17 octobre 2003

La Habana, Beyrouth des Caraïbes ?

Je partai à la recherche d'un nouveau gîte. Il n'y avait pas de chambre libre chez David et sa femme (une adresse routardisée et recommandée par un ami). J'irai donc le lendemain. En attendant, David m'amena chez une de ses relations. La chambre coûtait 20 USD !! Grande et propre, elle ne s'en trouvait pas moins située en plein milieu de l'appartement, coincée entre leur cuisine, le salon et la salle à manger. Convivial certes, mais un tantinet bruyant le soir, d'autant qu'ici, on vivait la nuit.
J'allai ensuite m'acheter un billet de train pour Santiago de Cuba. Je partirai lundi prochain soit dans trois jours et demi que je passerai à La Havane. Je fis le chemin jusqu'à la gare accompagné par une pauvre fille de 24 ans qui, bien sûr, en avait après mon porte-monnaie. Ici aussi, c'était la misère. Le quartier où je dormais (Centro Habana) était populaire voire "populeux", un quartier en ruines où s'entassaient des familles entières. C'était une sorte de Beyrouth tropical, comme le soulignait justement le GDR.
Je retournai à mon hôtel de la veille pour plier bagages, changeai de l'argent, siestai puis je me baladai sur le front de mer (Malecon), superbe avenue de 7 kms bordée par endroits, d'immeubles de style colonial. C'était une promenade très romantique au coucher du soleil. Puis je revins par Habana Vieja, quartier qui paraissait sympa. Curieusement, il n'y avait personne dans les rues à cette heure là (19h-20H). J'appris que les Cubains ne sortaient qu'à partir de 22 heures. Moi, à cette heure, j'étais déjà au lit car déambuler toute une journée ne me donnait pas beaucoup de courage pour prolonger la soirée. De toutes façons, celle-ci m'était quasiment interdite, compte tenu de la tarification réservée aux touristes. Tout était horriblement cher et je dus, déjà, commencer à compter tout ce que je dépensais car l'argent filait trop vite. De plus, j'étais régulièrement abordé par des mecs ou des nanas pour des propositions à 90% malhonnêtes. C'était éreintant. Heureusement, ma maîtrise de l'espagnol me permit de m'en sortir sans trop d'énervements pour l'instant. Donc ici aussi, il n'y avait peu de possibilités de se promener tranquillement sans être sollicité. C'était la misère comme me le confiait ce jeune, amer, dans une cafétéria pour Cubains qui maudissait son pays et ne rêvait que de capitalisme.

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