Transition...

Ce fut une journée vide, creuse, sans saveur, une journée à tuer, en trop... Enfin, pas trop quand même. Du lait, des pâtes, du savon, 2 bières, 10 tranches de jambon et un litre d'huile, voilà ce que j'apportai à la soeur de Rafael. Cette vieille dame petite et rondouillarde me prit dans ses bras gauchement, maladroitement quand elle vit la bouteille d'huile. Je la serrai contre moi. Elle me demanda quand je reviendrai. Je lui répondis que je n'en savais rien. Reviendrai-je ? Je crus, à un moment qu'elle avait compris qu'elle ne me reverrait plus. Elle me prit à nouveau dans ses bras. Je ne pus m'empêcher de l'embrasser gauchement et mon baiser atterissit sur sa nuque. Elle ne dit plus rien. Cette vieille dame de 69 ans m'accompagna à la porte et ce fut tout.

Je traînai, la soirée, j'allai boire un mojito puis je revins à la casa et quelle ne fut pas ma surprise... Je retrouvai une allemande qui était venue manger là avec son mari. Il se trouva que je l'avais côtoyée la veille, au bar de cette plage si morne, où j'avais longuement discuté avec un jeune barman cubain qui me raconta fièrement devant elle (mais en espagnol qu'elle ne comprenait pas) l'avoir baisée dans son bungalow pendant que son homme grillait sur la plage. Je dînai avec eux et je m'amusai bien de la voir si tranquille devant son mari (mais un peu crispée) car elle savait que je savais qu'elle avait dragué le jeune cubain et qu'elle se l'était envoyé. Sacrée garce...