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Journal d'un voyageur du monde
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27 septembre 2005

En pirogue sur la Tsiribihina !

DSCN0108Voilà, c'était parti pour une decente en pirogue de 3 jours et deux nuits passées au bord du fleuve Tsiribihina. Le départ fut un peu mouvementé suite à un problème de pirogue mais vite réglé toutefois.





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On partit à 2 pirogues, une avec 5 touristes français retraités et bourlingueurs (anciens de la colonie), plutôt sympas quoique un poil "bourg" et moi dans une autre, en compagnie de 2 grosses vaches tchèques et lesbiennes qui s'avérèrent particulièrement imbuvables (désolé pour la mysoginie, mais trop, c'est trop !). Les 2 premières heures furent galère à cause du niveau trop bas du fleuve qui nous obligea à descendre et à pousser (sauf les grosses vaches, of course !). La rivière était large et sablonneuse et le resterait jusqu'au terme. Je décidai de pagayer pour ne pas avoir le sentiment de me transformer en oeuf sur le plat.

DSCN0121Jean-Noël s'avéra extrêmement attentionné et il attirait sans cesse notre attention sur la faune innombrable ici, lémuriens, tortues, crocodiles (dont je ne voyais qu'un seul et ridicule exemplaire) et surtout oiseaux de toutes espèces (hérons, aigrettes, hirondelles vertes, martins-pêcheurs, coucales, rapaces, perroquets, etc...). Par endroits, la rivière était envahie de jacinthes d'eau qui la transformaient en des sortes de bassins d'agrément. Nous arrivâmes tard au bivouac du premier jour où nous prîmes notre repas sous une voûte céleste magnifique.

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Le lendemain fut une journée dure et difficile bien qu'entamée dans la bonne humeur. Pour combler notre retard, nous pagayâmes longtemps sous une chaleur écrasante.

DSCN0126Heureusement, la pause déjeuner nous combla avec de très bons spaghettis avalés près d'une magnifique cascade et ses bassins d'eau verte. La vie foisonnait tout le long du fleuve bien que nous n'ayions aperçu très peu de villages jusqu'alors et qu'il me semblait que nous étions loin de tout. Les nouvelles étaient ainsi transportées oralement au fil de l'eau par les piroguiers de passage. Ainsi, Mana, mon piroguier apprit au cours de ce périple que sa mère venait de mourir, il y avait 2 jours de cela. Etonnant mais surtout à ce moment là, particulièrement poignant.



 






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Nous arrivâmes en fin d'après-midi dans un village où je découvris le vrai visage des 2 grosses vaches (négociation agressive avec des enfants pour l'achat de malheureuses canettes de bière). Le bivouac magnifique sous les étoiles fut des plus sympathiques avec ti punch et zamal au programme. Good !!!

La dernière journée fut, quant à elle, pénible. La chaleur et le peu de courant de la rivière très large à cet endroit, rendirent la progression harassante. Toutefois, la galère se termina enfin et nous arrivâmes au débarcadère où des charrettes à zébu nous attendaient pour faire les 5 kms restant juqu'au village proche d'Antsariraka.

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L'endroit était très dépaysant au fond de la brousse avec ses villages "africains". L'atmosphère était à la détente, tout le monde étant heureux de son "aventure". Toutefois, Maryse, une touriste française connut le désespoir en se sectionnant presque en totalité une phalange d'un doigt "pincé" par les lattes du rebord de sa charette où elle s'agrippait dans les cahots. Panique, pleurs, tension... Jean-Noël assura néanmoins efficacemment et dans ce bout du monde, trouva pour l'infortunée, un 4X4 qui filerait jusqu'à Morondava (6 heures de piste!) d'où l'attendait un rapatriement d'urgence sur La Réunion. Nous finîmes la soirée dans une ambiance mi-heureuse, mi-triste buvant bières tièdes et rhum local, sans oublier de rentrer dans le lard (verbalement) et une fois pour toutes, des 2 grosses vaches.

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