J'aime pas les dimanches
Ma bande de jeunes expats était parti très tôt ce matin pour enfin randonner au Khartala, sans moi. Je me retrouvai seul avec l'idée d'aller dans le sud de l'île, cette fois. Le patron-consul indo-comorien du resto d'à côté m'en dissuada compte-tenu de la difficulté à trouver un taxi pour le retour. On était dimanche, qui plus était, dimanche de ramadan ! Mon expérience mahoraise me conseilla donc de ne pas bouger.
Aussi, je déambulai toute la matinée dans les rues animées de Moroni, la capitale des Comores, au travers des marchés et des étals de rue surpeuplés et (mal) odorants. Cette ville était complètement délabrée et reflétait la déliquescence totale de ce pays. Je me baladai l'après-midi dans un bourg tout proche de Moroni (Itsanja) qui ne présentait lui aussi aucun intérêt. L'après-midi était donc longuette comme tous les dimanches après-midi quelque soit le pays, apparemment. Le peu de vie de cette après-midi s'arrêtait totalement à la nuit tombée (18H), heure à laquelle les Comoriens pouvaient enfin se restaurer. Et moi, je me retrouvai là, sans bière, à attendre des jours meilleurs !