Antalaha

De Sambava, je dus rejoindre Antalaha, plus au sud, point de départ d'une randonnée de trois jours à travers la péninsule de Masoala. Si je voulais descendre la côte est de Mada, je n'avais pas le choix. C'était soit en avion, soit... à pied, car il n'y a aucune route qui poursuit au-delà d'Antalaha. Au petit-déjeuner, je fis la connaissance d'Henri, un "vazah" installé à Mada depuis plusieurs années qui, pour son boulot, allait justement à Antalaha. Il me proposa de m'embarquer à bord de son rutilent 4X4, et, ô miracle, sur une route récemment refaite (un vrai billard), on ne mit que 40 petites minutes pour avaler les 80 kms séparant les deux villes. Du jamais vu à Madagascar ! En tout cas, c'était sympa de sa part.

Antalaha, toute occupée comme sa voisine, Sambava, à travailler son or noir, ne présente pas non plus un véritable intérêt, si ce n'est l'odeur entêtante de la vanille qui flotte un peu partout dans la ville. La-dite vanille, véritable trésor national, est d"ailleurs particulièrement bien protégée, pour preuve les entrepôts grillagés et gardés où, enfermées, les femmes la trient et la conditionnent. Pour preuve également, ces champs de vanille clôturés par des fils barbelés avec lames de rasoir et surveillés par des gardiens dans le pur style Guantanamo ou Fort Knox. Pour le reste, je passai le reste de ma journée à organiser mon trip de trois jours pour lequel, je n'ai pas encore, à cette heure, pu rencontrer mon guide. Mais bon, on m'assure qu'il est en route mais qu'il aura un peu de retard car il vient de Cap Est (30 kms encore plus au sud), en... vélo !