Le bon samaritain

Lorsque je voyage seul, j'ai un peu tendance (voire beaucoup) à prendre soin de ma petite personne, de ma santé, de mes petits bobos, tendance Woody, période noire. Aussi, ai-je perdu l'habitude de penser aux petits tracas de mes congénères à tel point que je fus surpris de trouver Monique sur le flanc à son hôtel ce matin. Elle était en bien piteux état avant d'affronter les 250 kms de taxi-brousse qui devait nous amener à Ambositra, au sud de Tana. Fièvre, insomnie, coliques, turista, crise de foie lui firent passer une première nuit d'enfer. Et me voilà donc transformé en bon samaritain des haut-plateaux. Néanmoins, courageuse (à mon sens), elle réussit à s'extraire de sa chambre pour s'introduire dans un taxi-brousse qui au bout d'une journée complète (pour 250 kms !) et à travers de superbes paysages, nous déposa à Ambositra, petite bourgade de 30.000 âmes du pays Betsileo. Laquelle s'offrira à moi (pas à nous, j'en ai bien peur, car mon compagnon a viré au jaune) dès demain matin.