Yangshuo en pleurs...
Il pleuvait sur Yangshuo, ce jour-là, Barbara… Et ce n’était pas du crachin breton, cette fois, non. Le ciel se vidait de toutes ses eaux en un vrai déluge qui avait débuté au milieu de la nuit et qui avait persisté sans discontinuer. Il n’était que 14 heures et cela n’avait pas arrêté une seconde. Quoi faire dans ces conditions ? Rien. Coincé dans ma chambre d’hôtel sans chauffage, sous la couette avec toutes mes polaires sur le dos, j’attendais en compagnie "d’i-tunes" (heureusement) et de mes bouquins. Toutefois, je n’avais pas l’intention de rester au pieu ou dans un cyber-café pendant trois jours. Aussi, ni une, ni deux, j’annulai mon billet de train prévu pour vendredi et j’achetai à la place un billet en bus-couchettes pour Canton : départ aujourd’hui même à 22H00. J’avais laissé une chance à la belle Yangshuo, mais elle ne voulut pas de moi. Au revoir donc la belle rivière Li qui coulait au milieu de pains de sucre façon baie d’Along dans un paysage de carte postale… Bye-bye les rizières et les petits marchés de la région… Adios, les vagabondages à vélo sur les petits sentiers qui se perdaient dans la campagne verdoyante. Je n’aurais vu de Yangshuo que sa face sombre avec ses rues commerçantes et touristiques moches à souhait. Tant pis et sans rancune !