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Journal d'un voyageur du monde
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16 octobre 2002

Délice tibétain...

La matinée se passa à effectuer diverses formalités et je devais me faire vieux car je trouvais les choses énormément compliquées. En fait et une bonne fois pour toutes, il fallait que je me décide à apprendre définitivement l'anglais. Ce qui m'aurait pris une demi-heure en France, m'occupa toute la matinée ! Par ailleurs, je décidai de m'offrir un massage tibétain (45F l'heure), prix qui me sembla raisonnable. Après les efforts de la veille, ça me parut une bonne idée et ce le fut. Pour moi, c'était une grande première et comme toutes les premières fois, ce fut inoubliable. Un vrai délice ! Elle commença par le dos longtemps, très longtemps enduisant celui-ci de crèmes et d'huiles diverses. Elle massa le moindre centimètre carré : les lombaires, la colonne vertébrale, les côtes, les omoplates, la nuque, les épaules, vertèbre par vertèbre. Puis après m'avoir recouvert d'une serviette, elle entreprit une jambe, le mollet, l'intérieur du genou et de la cuisse, le pied, la plante du pied puis l'autre jambe. Elle me mit sur le dos. Elle commença par l'abdomen puis le thorax mais elle resta moins longtemps que pour mon dos. Puis encore la nuque, les tempes, le front, les yeux, le cuir chevelu. Je n'en pouvais plus... Puis très longtemps, les bras et les mains. Puis encore les jambes jusqu'aux pieds. Elle revint à la nuque. Enfin, elle me couvrit entièrement et c'était fini. J'étais incroyablement détendu, relaxé mais pas chiffe molle, néanmoins. Je retournai dans ma chambre. Il était 14H, je m'allongeai sur le dos, détendu comme rarement et je restai ainsi sans bouger pendant plus d'une heure... Je dormis... Je me réveillai avec un creux à l'estomac et, sur une terrasse ombragée dominant la vallée et les montagnes, j'engloutissai un énorme cake au chocolat et un thé.

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Puis j'allai me promener encore vers la résidence du Dalaï Lama. Le coin de Mc Leod Ganj était vraiment superbe. C'était une accumulation de mamelons montagneux reliés entre eux par des lignes de crête, le tout tapissé de forêts. Des petites routes serpentaient tout autour de ces mamelons si bien qu'on était vite désorienté et on en perdait vite le nord. A l'arrière-plan, une chaîne de montagnes s'élevait à 4000 mètres d'altitude. De l'autre côté, c'était la plaine enfouie sous une épaisse couche de brume de chaleur (ou de pollution ?). En tout cas, l'air était pur ici et, face à l'ouest, j'étais détendu quoique un peu fatigué, sans doute les effets du massage. Un grand nombre de tibétains jeunes et moins jeunes cheminaient autour de la résidence de sa sainteté sur une petite route escarpée, égrenant un chapelet de perles (tiens, comme les musulmans !) ou faisant tourner une espèce de moulin cylindrique d'où pendait une boule accrochée à une ficelle (tiens, comme les apaches !).

Je trouvais les tibétains vraiment sympathiques, chaleureux et ils avaient l'air, comment dire, plus intelligents. On sentait chez eux une sérénité que je ne retrouvais pas chez les hindous. Les hindous étaient résignés, fatalistes, se laissaient aller. Les tibétains eux, dégageaient une certaine noblesse, une certaine droiture. Je les préférais sans conteste aux indiens qui parfois, m'horripilaient. Les tibétains étaient beaucoup plus souriants aussi, plein d'humour (il me semblait), gentils et doux.

J'avais froid et je rentrai rapidement récupérer au blanchisseur local du linge frais, propre et repassé. Un régal obtenu pour la modique somme de 3.50F !

Je n'arrivais pas à croire à tous ces prix dérisoires et je comprenais pourquoi tant d'occidentaux passaient six mois de l'année en Inde (le temps d'un visa). Il y faisait beau, il y avait plein d'endroits "peaceful", on y mangeait très bien, on pouvait y dormir excellemment, en fait on vivait ici une vie de patachon à buller, méditer, faire du yoga, du trek, baiser (je supposais), se faire masser ou que sais-je encore pour une bouchée de pain. La vie de pacha, pourvu que ça dure !

Et qu'est-ce qu'on mangeait bien ici ! Il y avait un tas de restos tous aussi bons les uns que les autres. Je n'avais que l'embarras du choix. On y trouvait de la cuisine indienne, tibétaine, chinoise, italienne, continentale, israélienne et les cartes étaient incroyablement variées et étoffées. Ce soir, je commandai une soupe aux légumes et un "chicken chowmein" (8F) soit un énorme plat de nouilles chinoises aux légumes et au poulet. Délicieux, surtout le chowmein, la soupe, quant à elle, ayant un drôle de goût ou plutôt d'égout. Je la laissai de côté, par prudence. En tout cas, la cuisine de l'Inde du nord n'avait rien à voir avec celle de l'Inde du sud, principalement constituée de riz et d'épices. Ici, c'était nettement plus varié.

Pour finir et si je devais établir un classement au sujet des sites que j'avais à ce jour découverts (ce qui d'ailleurs n'avait aucun intérêt), je mettrais en premier Mc Leod Ganj puis Rishikesh et enfin Manikaran. Voilà, c'était ainsi et il n'avait rien à y redire.

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