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Journal d'un voyageur du monde
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19 octobre 2002

Le Temple d'Or d'Amritsar

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Aujourd'hui, Bridget et moi, nous allâmes visiter le temple d'or d'Amritsar. Quel endroit magnifique ! Il fallait imaginer un bassin gigantesque d'environ 200 mètres sur 200, entouré d'édifices en pietra dura, du marbre partout et, au milieu du bassin et relié par une petite passerelle, un temple recouvert d'or. Une merveille ! C'était un endroit magique, plein de vibrations. Je ne pus me contenir et je mitraillai à tout va. Les gens que l'on rencontrait ici, étaient d'une gentillesse extraordinnaire. Certains d'entre eux, les plus courageux, nous abordèrent pour savoir qui nous étions et d'où nous venions. D'autres souhaitèrent être pris en photo et parmi eux, les plus téméraires, demandèrent qu'on leur envoie les photos.

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Les Sikhs étaient d'un beauté et d'une prestance hors du commun. Il se dégageait de leurs visages une fierté, une sérénité et une force étonnante mais beaucoup de douceur aussi. Leurs turbans étaient magnifiques aux couleurs vives. Les saris des femmes étaient de même. Il se dégageait de cet endroit un feeling impressionnant. Les gens nous saluaient et nous souriaient. Les traditions d'hospitalité des sikhs étaient fortes et on pouvait manger et dormir gratuitement ici. Nous allâmes au réfectoire dans une immense salle où des indiens assis face à face parterre formant ainsi de longues rangées, déjeunaient. Nous prîmes place dans une rangée et on nous servit lentilles et chappatis, le repas frugal du pauvre. Nous étions les 2 seuls étrangers assis au milieu de plus de 200 hindous, sikhs et musulmans mélangés. C'était étonnant. Nos voisins, intrigués, curieux et heureux de notre présence, nous questionnèrent. A la sortie du réfectoire, des femmes qui préparaient l'ail, questionnèrent également Bridget. A l'intérieur du temple, un "prêtre" sikh agitait une sorte de plumeau sacré tandis que 3 musiciens chantaient et jouaient d'une sorte d'orgue et des tablas. Leur musique était diffusée dans toute l'enceinte, par haut-parleurs. Le temple recouvert d'or était d'une beauté exceptionnelle. Nous étions pieds nus et la tête recouverte d'un couvre-chef, tradition oblige.

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J'eus en fait du mal à trouver mes mots tant l'émotion ressentie était forte. Nous arrivâmes vers 9H et nous nous arrachâmes péniblement du lieu à 16H après avoir visité également une galerie de martyrs (les Sikhs furent pourchassés et exterminés tout le long de leur histoire) et un musée retraçant la-dite histoire qui était on ne pouvait plus sanglante.  En tout cas, les Sikhs et les Penjabi rencontrés ici, étaient d'une gentillesse et d'une serviabilité étonnantes et ils se mettaient tous en quatre pour nous rendre service. Sur le chemin de l'hôtel, nous visitâmes un autre temple, hindou celui-ci, une quasi-réplique du temple d'or mais en plus petit et beucoup moins impressionnant.

amritsar1Bridget parlait excellemment l'espagnol, ce qui m'arrangea bien. Je trouvais assez drôle de se trouver en Inde et de voir une américaine et un français, communiquer en espagnol, le nouvel esperanto du moment. Enfin, je pus échanger normalement autre chose que des banalités d'usage et cela me fit le plus grand bien. Elle travaillait dans le social dans le domaine des violences domestiques. Elle était intelligente et intéressante, se sentant un peu coupable d'être américaine compte tenu de la politique du gouvernement Bush qu'elle critiquait sans complaisance tout comme d'ailleurs le peuple américain qui l'avait élu. Elle avait vécu 1 an en France (à Angers) et avait parcouru l'Amérique du sud, principalement le Chili. Elle avait l'esprit ouvert et souhaitait s'ouvrir encore plus à d'autres pays et d'autres cultures. Elle devait retrouver le lendemain un groupe d'américaines venues prendre contact avec des femmes indiennes dans le cadre d'un programme d'études en rapport avec les violences conjugales. Curieusement, elle avait peu de connaissance culturelle en matière littéraire (occupée qu'elle était avec son travail) et ne connaissait ni Paul Auster, ni Russell Banks ni encore Jim Harrison ! Mais elle avait lu par contre, le Bhagavad-Gita ! On ne pouvait pas tout connaître... En tout cas, nous passâmes une journée agréable, chaleureuse et conviviale et le soir, au restaurant, nous fûmes intarissables l'un et l'autre...

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