Divâlî

Noue eûmes ce matin que deux petites heures de chameaux avant de monter dans une jeep de l'agence. La balade fut tranquille, fraîche et agréable. Mais le paysage était toujours aussi monotone et déprimant dans cette pierraille et je regrettais qu'il n'y eut pas plus de dunes. Pour tout dire, je préférais un vrai désert de type saharien. Rien de tout cela ici. Ce fut finalement très décevant et ce que je redoutais avant de m'inscrire dans ce safari, se révèla, à savoir que cela ressemblait fort à un attrape-touristes. Je fis le trajet retour de quinze kilomètres sur le toit d'une jeep pleine à craquer de touristes de retour eux-aussi de leurs safaris, en serrant des mains et des fesses pour ne pas être éjecté à chaque cahot. J'arrivai à Jaisalmer dans un état lamentable, d'une saleté repoussante. Pas lavé, ni rasé pendant 2 jours et demi, mes habits pleins de sueur et de poussière, je sentais plus mauvais que tout un troupeau de chameaux. Du coup, et après une douche à rallonge, je gardai la chambre tout l'après-midi pour me remettre physiquement mais pour aussi nettoyer tout mon barda qui en avait bien besoin. Et je rêvassai en pensant à Kamal et Razu qui vivaient une drôle de vie là-bas dans leurs villages perdus, délabrés et écrasés par la chaleur...

Etait-ce dû au fait d'être resté 2 jours et demi dans le désert ? En tout cas, je n'arrêtais pas de penser aussi à l'eau, aux océans, aux fleuves, lacs et rivières. L'élément liquide me manquait incroyablement.

En attendant, c'était jour de fête (nouvel an indien) aujourd'hui à Jaisalmer et dans toute l'Inde et les fusées et pétards crépitèrent de partout. La ville était remplie de touristes indiens et dès 20H, les habitants commencèrent à tirer fusées, pétards et feux d'artifice de leurs maisons dans un vacarme assourdissant mais pittoresque car du haut de ma terrasse, je fus aux premières loges pour admirer l'illumination du ciel de Jaisalmer par les feux de bengale multicolores.